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Rashel Angelov
Rashel Angelov
Messages : 44
Age : 23

Feuille de personnage
Secteur: Joie
Année d'étude : 2eme année
Etudiant(e) en : Psychologie

Rashel Angelov Empty Rashel Angelov

Lun 3 Sep - 16:57
 Rashel Nikolina Katerina ANGELOV
13 Novembre 2073, 19 ans
Bulgaro-Brésilienne
Deuxième année de Psychologie
Secteur JOIE



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-Mademoiselle Angelov ?
D’un geste mécanique, Rashel lâcha sa cigarette, qui s’écrasa au sol avant que le pied de la jeune fille ne vienne l’éteindre. Elle souffla doucement la fumée blanchâtre pour se tourner vers le médecin en face d’elle.
-Les examens du jour sont terminés, vous pouvez remonter voir votre sœur.
La jeune fille hocha la tête sans d’autre formalité, suivant de suite l’homme en blouse blanche dans les couloirs de l’hôpital. Elle avait horreur de ses mètres et de ses mètres de murs blancs, déroulant leur tristesse et leur couleur si fade. Elle avait horreur de cette odeur si caractéristique qui flottait dans l’air, comme imprégnée spécifiquement dans les hôpitaux. C’en été presque oppressant dans le fond, et Rashel était bien contente d’avoir eu le temps de finir sa cigarette avant de rentrer. Ça n’aurait fait que la mettre sur les nerfs encore un peu plus.
La jeune fille poussa la porte de la chambre 666, y découvrant sa petite sœur, assise en tailleur sur le lit, tandis qu’une infirmière lui ôtait différents fils dont Rashel n’aurait su déterminé l’intérêt. Elle prit donc place dans le fauteuil près du lit, souriant à la ravissante petite tête blonde qui lui faisait face.
-Salut Nina.



« Donne-moi l’Eden, je t'en ferai un Enfer »

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Nikolai Angelov et Rebecca Gonzales devaient être rentrés depuis deux bonnes heures. Mais pourtant, la porte d’entrée de l’immense bâtisse demeurait obstinément fermée. Pas un seul bruit ne s’élevait dans les boyaux tortueux et interminables de la maison, hormis les voix informatisées du dessin animé que Nina regardait sur le téléviseur du salon. Yordan était penché par-dessus l’épaule de Rashel, l’aidant du mieux qu’il pouvait pour ses devoirs. La petite fille de douze ans avait bien du mal à assimiler la nouvelle leçon de mathématiques qu’elle avait vu dans la matinée, et l’aide de Yordan lui était précieuse. Alors qu’elle griffonnait une réponse à la suite de la multiplication que lui avait donnée son frère, un bruit à l’entrée se fit entendre, lui ôtant toute concentration. La porte s’ouvrit sur leurs parents, enfin, visiblement épuisés l’un comme l’autre par leur journée.
Déjà, Nina se précipitait vers eux, se jetant dans leur bras en quémandant un peu d’attention. Mais elle ne récolta qu’un regard sévère, tandis que Nikolai la repoussait presque rudement.
-Allons Nina, laisse nous, il est tard et nous sommes fatigués, asséna leur père d’une voix rude.
Et ce fut finit. Discussion close. Sans un mot de plus, leurs parents montèrent à l’étage, laissant les trois enfants seuls dans le salon. Rashel se leva, repoussant sa chaise pour s’approcher de Nina, mais la petite fille s’esquiva pour se précipiter dans la salle de bain, incapable de retenir ses larmes. Rashel soupira, se laissant lourdement tomber dans le canapé, aussitôt rejointe par son frère. Yordan monta le volume de la télévision, couvrant ainsi leur voix tant pour Nina que pour leurs parents.
-C’est n’importe quoi. Il devrait y avoir un permis pour faire des gosses, exactement comme pour conduire, lâcha-t-il, hargneux.
-Ca ne sert à rien de s’énerver Yordan… Ca ne mérite pas qu’on se prenne la tête pour ça.
-Tu déconnes ? Tu as vu l’état de Nina ? s’emporta son frère.
Rashel soupira, levant les yeux au ciel. De cinq ans son aîné, Yordan rentrerait bientôt à la fac, et elle ne se faisait aucune illusion concernant son secteur d’admission. Yordan était fait pour être un Colère, ça se voyait à des kilomètres. Même si le statut financier de leur famille les mettait d’emblée en tête de liste pour figurer parmi les Joies, son frère n’était pas comme ça. Il avait cette lueur belliqueuse dans le regard, cette étincelle qui avait soif de revanche et de reconnaissance, et il s’emportait bien trop facilement, comme en témoignait les nombreuses disputes familiales. A seulement dix-sept ans, le jeune homme devait gérer ses deux jeunes sœurs à cause de l’absence évidente de référence autoritaire et parentale. Rashel posa sa main sur l’avant-bras de son frère, secouant doucement la tête.
-On n’a pas besoin d’eux, tu l’as dit toi-même. Nous n’avons besoin de personne pour s’en sortir, Yordan.
C’était faux, et elle le savait pertinemment. Peut-importe qui nous sommes, nous avons tous, un jour, besoin de quelqu’un. Besoin d’un soutien, d’une présence, de cette personne qui vous sert dans ses bras au point de vous faire éclater la cage thoracique, juste pour vous faire comprendre à quel point vous lui êtes important. Mais avec Nina, elle était la seule à pouvoir raisonner et tempérer Yordan.


« C’est le baiser de la mort »

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« Rashel, Nina,
Je suis désolé. Désolé de vous abandonner comme un lâche. Mais je ne peux pas rester une minute de plus ici. C’était déjà compliqué en Bulgarie, quand nous étions encore à Bourgas, mais depuis notre installation en Nouvelle-Angleterre, c’est encore pire. Je suis incapable de supporter cet environnement, incapable de supporter les pleurs de Nina parce que nos parents ne la voient même pas, incapable de supporter le regard de Rashel qui change jour après jour à cause d’eux. Ils y a trois catégories de personnes sur Terre : les bons, les neutres, et les mauvais, les toxiques. Nikolai et Rebecca font partie de la troisième catégorie. Ils font partie de ces personnes qui t’empoisonnent la vie juste pour avoir l’illusion que la leur brille davantage.
Si nous ne sommes là, ce n’est que pour s’assurer que le compte en banque sera repris et bien protéger lorsqu’ils ne pourront plus s’en occuper. Je ne veux pas de cette vie, je ne veux pas de l’argent de personnes qui nous ont ignoré et blessé durant tant d’années. Alors je préfère fuir, oui. La dispute d’il y a quelques jours n’y est pas pour rien, vous pouvez vous en douter. Disons que j’y pensais depuis déjà bien longtemps, mais ce coup d’éclat m’a conforté dans mon choix.
Je sais que vous êtes fortes, que vous vous en sortirez très bien. Vous n’avez besoin de personne pour réussir et pour avancer dans votre vie. Je préfère ne pas vous dire où je vais, d’une part parce que je n’en ai moi-même pas la moindre idée, et d’autre part, parce que je ne voudrais pas que vous me suiviez. Vous avez une chance de vous en sortir, même avec eux. Je ne l’avais plus. Je ne l’avais jamais eu, à vrai dire.
Je vous aime,
Yordan. »


Rashel replia soigneusement la lettre après l’avoir achevée, sans un mot. Sa gorge était étrangement sèche, et les derniers mots avaient été un supplice à prononcer. Adossée contre le mur, Nina se serra contre elle, entoura sa taille de ses petits bras avant de lever les yeux vers elle. Ce qu’elle vit dans son regard acheva Rashel. Elle n’y lisait qu’incompréhension et tristesse.
-Il est… parti ? Il ne reviendra pas ? murmura-t-elle, la voix tremblante de sanglots étouffés.
-Non, il ne reviendra pas Nina, répondit Rashel.
D’un geste assuré, le regard dur et noyé dans le vide, elle déchira lentement la lettre de Yordan, avant d’en jeter les morceaux dans les flammes de la cheminée.
Tu n’es qu’un lâche, Yordan.



« L'amour du mensonge »

Rashel Angelov Original



Cela faisait dix bonnes minutes que Judith observait la jeune fille qui dansait au milieu de la pièce, entourée de ses copines. Elle riait, elle chantait, elle dansait, elle s’amusait, elle tournoyait. Tsss. Rashel Angelov. Cette fille avait tout pour qu’on l’apprécie autant que pour qu’on la déteste. Elle était jolie. Très jolie, même, il fallait bien l’admettre. Son visage, ses traits, son sourire, tout était si doux, si fin. On aurait dit qu’elle avait été taillée dans du cristal, tant on pouvait s’y pencher pendant des heures sans trouver la moindre imperfection. Ses longs cheveux châtains tirant vers le brun, légèrement ondulés, étaient traversés par quelques mèches plus claires, et encadraient son ravissant minois aux grands yeux bleus si expressifs. Le charisme et la fraîcheur qu’elle dégageait était difficile à ignorer. Même dans cette fête pour lycéens de dernière année, juste avant leur entrée en fac et dans le système de ZIA, Rashel était rayonnante. Elle captait la lumière autant que les regards simplement en s’amusant et en omettant absolument tout ce qui pouvait l’entourer. Judith avait été si naïve de lui faire confiance aussi vite. Et toutes ces filles, qui paraissaient si bien s’amuser avec elle, l’étaient tout autant.
Après avoir passé plusieurs années dans la même classe qu’elle au collège, Judith avait à peu près cerné le comportement de Rashel. Elle avait tout de l’élève modèle : elle était attentive en cours et très studieuse, n’hésitant jamais à participer ou poser des questions pour alimenter la vie du cours, et mettant un point d’honneur à avoir de bonnes notes. Elle avait tout de la jeune fille modèle : elle était souriante, douce et semblait presque fragile de par son apparence et ses sourires adorables, elle était drôle et s’amusait d’un rien. Elle était également très intelligente : elle se passionnait pour tout un tas de sujets, et adorait débattre ou découvrir de nouvelles choses.
Mais ça, ce n’était que lorsqu’elle avait besoin de vous pour quelque chose. Rashel avait la fâcheuse tendance à tourner le dos à ses pseudos-amies lorsque ces dernières rencontraient des problèmes avec d’autres adolescents du collège. Peu à peu, en y regardant bien, ses sourires et ses rires, ses paroles et ses mots gentils, tout paraissaient faux. Tout ne semblait être qu’artifice avec elle. Judith n’avait au final jamais su lorsqu’elle lui disait la vérité ou lorsqu’elle mentait : Rashel manipulait et enjolivait la réalité à sa guise, mais uniquement dans son sens, dans son propre intérêt. Derrière son minois souriant et pétillant, c’était un monstre d’égoïsme et de mépris, la condescendance à l’état pur doublé d’un égo et d’une fierté surdimensionnée, frôlant presque l’illégalité. En analysant calmement, on se rendait compte que Rashel réfléchissait toujours à ce qu’elle allait dire, ce qu’elle allait faire, qu’elle calculait toujours ses coups comme une partie d’échec.
A vrai dire, Judith était incapable de savoir qui était la « vraie » Rashel Angelov, littéralement « fille d'un ange » d'après son nom. Etait-ce cette petite peste, la garce sans pitié qui utilisait les gens à ses fins pour les jeter ensuite ? Etait-ce cette adolescente souriante et fêtarde, qui riait avec ses amies, cigarette et verre d’alcool à la main, qui paraissait si douce et si frêle ? Etait-ce un subtil mélange des deux versions radicalement opposées ? Elle n’aurait su le dire. Tout ce qu’elle savait, c’est que plus jamais elle ne se laisserait berner par les sourires de la bulgaro-brésilienne. 



« Comme le Diable au milieu des Enfers »

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Rashel rentrait aujourd’hui, enfin, en première année de fac. Après de longues réflexions, à peser le pour et le contre de chaque filière l’intéressant, elle avait opté pour la psychologie. Comprendre avec encore plus de précision comme les êtres humains fonctionnaient, analyser plus rapidement, plus facilement, apprendre à déterminer les petites failles qui pouvaient lui être si utiles pour obtenir ce qu’elle voulait. Dans le fond, elle espérait sincèrement ne pas s’être trompée de voie. L’échec n’était pas permis à ses yeux, et jamais elle n’aurait supporté de redoubler. C’était impensable. L’échec, la défaite, tous ces termes ne faisaient définitivement pas partis de son vocabulaire. A ce stade, c’était presque devenu une peur viscérale, elle l’admettait, toutefois sans parvenir à l’expliquer concrètement. Personne n’aime échouer, c’est évident, mais à ce point-là ? Pas sur.
Elle glissa son ordinateur portable et un paquet de copies dans son sac avant de claquer la porte de son appartement pour se rendre à son amphithéâtre. Sans grande surprise, elle avait été admise dans le Secteur Joie. Ca n’avait rien d’étonnant en soit. Elle venait d’une famille aisée : un avocat brillant pour père et une journaliste réputée pour mère, elle n’avait pas à se plaindre de son compte en banque. Rashel passait le plus clair de son temps à s’amuser, faire la fête ou dépenser des sommes faramineuses dans les boutiques du coin sans jamais devoir se préoccuper de l’état de son compte. Les cours spécifiques à son Secteur l’intéressaient également beaucoup. Ayant longuement hésité avec une fac d’économie et de gestion, ce cours lui serait particulièrement utile et au final plutôt agréable, tout comme le cours de théâtre, qu’elle trouvait aussi important que le reste. Surtout pour elle, qui passait son temps à jongler entre doux sourires et regards hautains.
Rashel espérait toutefois pouvoir poursuivre des cours de danse. C’était presque évident, en réalité. Elle était si douce et si frêle d’apparence qu’on l’imaginait difficilement se passionner pour la boxe ou autre chose. Elle pouvait passer des heures, seule dans une salle de danse, bercée et emportée par les musiques en tout genre qu’elle se plaisait à laisser défiler. C’était sans aucun doute l’un des seuls moments où elle ne cherchait ni à mentir, ni à tricher sur qui elle était ou ce qu’elle éprouvait. Elle avait passé toute son enfance et son adolescence à écumer les cours des écoles de danses les plus prestigieuses pour atteindre la perfection, qu’elle trouvait encore bien loin malheureusement. Mais dans ce domaine, c’était différend. C’était important bien sûr, mais elle ne faisait pas une priorité d’être la meilleure. Fermer les yeux, marcher, bouger, vivre avec le rythme que crachait les enceintes lui suffisait amplement et lui procurait un bien être fou, bien qu’elle ne l’avouait ni ne le partageait avec personne. C’était son petit sanctuaire, là où elle se sentait en paix et sereine.
Pas comme dans cet amphi, bondé de monde qui se pressait pour trouver la meilleure place. C’en était presque étouffant. Rashel prit place rapidement, déposant son ordinateur devant elle. Assise sur le siège à côté, une jeune fille lui adressa un léger sourire. Rashel hésita, lui rendant à peine, tandis que ses yeux d’un bleu semblable à la glace dévisageaient l’étudiante, cherchant à deviner son Secteur. Cherchant à analyser. Cherchant à savoir si elle pourrait lui être utile, un jour ou l’autre, d’une quelconque manière.
Difficile de savoir si Rashel vous apprécie ou non, en effet.


« Mieux vaut vous que moi »

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-Félicitations Rashel, murmura Nina de sa voix tremblante.
Rashel lui adressa un sourire rassurant, reprenant lentement sa feuille d’admission en deuxième année de Psychologie dans le Secteur Joie. C’était dur de voir sa petite sœur dans cet état, malgré les années qui défilaient. Nina n’était plus sortie de cet hôpital depuis le départ de Yordan. Rashel avait treize ans à ce moment-là, et en avait dix-neuf depuis peu aujourd’hui. Six ans. Six longues années à passer des tests, à la maintenir en vie, à lui autoriser une sortie un jour sur deux dans le pitoyable jardin hospitalier. Tout ça à cause de leurs parents, tout ça à cause du départ de Yordan, trop lâche pour continuer à les aider, les soutenir. Trop lâche pour continuer à les aimer. En y réfléchissant un instant, c’était certain que si Nina avait pu rejoindre le système de ZIA, elle serait allée dans le Secteur Tristesse. Elle qui autrefois était si pétillante… toutefois avec cette éternelle lueur de mélancolie dans le regard. Non, elle se voilait la face. Nina avait toujours été ainsi, sensible à l’extrême et plus empathique que la moyenne. Son opposé, en quelque sorte.
Rashel n’avait jamais dit à quiconque que son frère aîné était parti comme un voleur, du jour au lendemain, ni que sa petite sœur était à l’hôpital depuis six putains d’années. Ca lui paraissait impensable de se confier à quelqu’un. Elle n’avait confiance en personne, mais savait si bien le faire croire. Pour un peu, elle aurait presque pu se retrouver dans le Secteur Peur. Ils passaient presque autant de temps à réviser qu’à psychoter sur des théories du complot abracadabrantesques et infondées. Ils pouvaient être sympas, s’ils arrêtaient de voir le mal partout.
La petite bulgare caressa doucement les cheveux de Nina, un léger sourire aux lèvres. Elle qui d’ordinaire adorait les tenues élaborées et raffinées pour sortir avait opté pour un simple jean délavé accompagné d’un top fleuri, dénudant ses épaules dont la teinte légèrement cuivrée rappelait les origines brésiliennes de sa mère, dévoilant également l’un de ses tatouages. Heureusement que, lorsqu’elle voyait ses parents, fort heureusement presque jamais, elle ne mettait que des vêtements plus couvrants. Ils n’auraient jamais accepté qu’elle se fasse tatouer. C’est aussi pour cette raison qu’elle l’avait fait, à vrai dire. Le goût du risque, braver l’interdit, défier les règles qu’on lui avait imposé. Et elle ne regrettait pas, loin de là. Mais elle préférait malgré tout les cacher au mieux, évitant les questions trop intrusives sur leur signification.
Voyant l’heure déjà bien avancée, elle se pencha, déposant délicatement un baiser sur le front de sa petite sœur bien-aimée, lui souriant avec douceur. Avec Nina, impossible de tricher. Elle était si douce, si adorable et si aimante, qu’on ne pouvait pas se montrer froid et hostile en sa présence. Nina était la lumière au bout du tunnel, quand Rashel était bien plus souvent l’obscurité qui régnait en maître dans ce fameux tunnel.
-Je reviendrais te voir bientôt, Nina. Je te le promets.
Lentement, Rashel se leva, cédant sa place à l’infirmière qui attendait patiemment dans la pièce pour administrer les soins du soir quotidiens à sa sœur. Sans se retourner, elle se dirigea vers la sortie, empoignant la clenche avant de murmurer :
-Je t’aime, Nina.
Si bas, qu’il était impossible qu’elle l’ait entendu. Mais c’était dit. C’était si dur de dire en face des gens ce qu’on pensait réellement d’eux. Rashel n’avait jamais appris à s’ouvrir aux autres, à dire ce qu’elle ressentait. Alors c’était plus simple de le faire le dos tourné, lorsque la personne ne pouvait l’entendre. Elle sortit bien vite de l’hôpital, enfilant par-dessus son top une petite veste en jean cintrée, et alluma une cigarette qu’elle porta à ses lèvres.
Elle rentrait en deuxième année, et n’avait plus le droit à l’erreur. Pour Nina. Mais surtout pour elle. D’un pas félin et assuré, elle s’éloigna pour retourner dans son appartement du campus et retrouver son visage tantôt souriant tantôt méprisant.



« Même l’Enfer à ses héros » 

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