- Elyon Jenkins
- Messages : 39
Feuille de personnage
Secteur: Colère
Année d'étude : 3eme année
Etudiant(e) en : Droit
Elyon Jenkins
Sam 22 Déc - 1:36
Elyon Jenkins
21 ans, né le 24 juillet 2017
Colère, Troisièmes années de Droit
- Et si la vie est douleur, alors j'ai enfoui la mienne depuis bien longtemps:
Elyon,J’ai longtemps hésité à écrire cette lettre, mais de toute évidence, si je ne l’écris pas maintenant, je ne l’écrirais jamais. Demain tu nous quitteras, sans nous dire au revoir je suppose, tu ne t’es jamais attardé sur les aux revoirs, ou sur les adieux, tout ce qui aurait pu laisser entrevoir l’ombre d’une émotion de ta part. Même si tu ne l’exprime jamais à haute voix, je sais que tu es impatient de partir, mais je ne peux pas t’en vouloir, rejoindre Temperamental, c’est une chose que tout le monde attend avec une certaine impatience. Elle est pour toi d’autant plus forte que tu sais éperdument quel secteur tu vas rejoindre, tout le monde le sait, c’est une évidence. Papa et maman ne se font plus d’illusions non plus, tu n’as jamais été comme nous, le secteur Tristesse n’a jamais été fait pour toi. Quand tu étais petit, c’est vrai que maman aimait parfois ce voiler la face comme elle le fait si bien. « Mais si, il changera. » Moi je savais que tu ne changerais pas, je la voyais dans tes yeux, la flamme qui dansait, même lorsque tout était calme, que tu n’avais aucune raison de t’énerver. La colère a toujours fait partie de toi, comme un organe vital. Tu sais que tu as brisé son cœur ? Tu aurais pu être comme moi, l’océan plat, mais non, tu as décidé d’être l’ouragan. Je me suis souvent demandé comment est-ce que c’était possible, qu’un gosse comme toi puisse être arrivé dans la famille, tu comprends, lorsque tous les membres d’une même famille sont tous affilié au même secteur depuis des générations, on ne s’attend pas à ce qu’un beau jour l’un d’entre eux sorte du lot, surtout un Colère. Je ne t’en veux pas, parce que je t’ai toujours aimé comme un grand frère se doit d’aimer son cadet, même si tu m’as blessé de nombreuses fois, que ce soit par tes actions ou tes paroles. Tu te souviens de la fois où tu as frappé Peter pendant mon anniversaire ? Oui, mon meilleur ami de l’époque, qui d’ailleurs ne l’es pas rester après que tu l’aies envoyé à l’hôpital alors qu’il faisait déjà une tête de plus que toi. Tu as mis fin à ma plus belle amitié. Ou la fois où, tu m’as ridiculisé devant toute la famille ? Non, je doute que tu t’en souviennes, cela s’est produit tellement de fois. A plusieurs reprises, je me suis demandé si la colère n’avait pas fini par bouffer ton cœur tout entier. As-tu déjà versé quelques larmes de tristesse ? As-tu déjà ressenti ne serait-ce qu’une once de culpabilité pour les choses que tu as pu faire ou même dire ? Détrompes-toi, je ne dis pas ça pour chercher à te faire ressentir quelques choses, je sais que tu es dénué d’émotions. N’importe laquelle de tes expressions, tes rires ou tes sourires sont faux, les actes d’une pièce de théâtre dont toi seul connait le secret. Tout cela aurait pu ne pas m’atteindre, c’était sans compte sur les remarques que tout le monde faisait sur toi. Ce fut pesant de grandir à tes côtés, je me suis même surpris à parfois espérer que tu n’aies jamais existé, mais ça, c’est comme le reste, tu n’en as rien à faire. Parce que finalement, tu n’as jamais été intéressé par beaucoup de choses. Petit, tu voulais juste être le meilleur dans tout, surement pour que l’on te remarque, un vrai paradoxe quand on sait que tu envoyais chier les personnes qui osaient venir te parler. Et puis avec le temps il y a eu d’autres choses, comme les conneries à répétition, les filles, et les questions. Tu n’ouvrais la bouche que pour deux choses : être méchant ou poser des questions étranges. Questions qui restèrent sans réponses, questions que tu cessas de poser. Je ne comprenais pas vraiment cette obsession que tu avais pour elles, mais aujourd’hui je sais. Enfaite, tu as toujours été le plus intelligent de nous deux, toi, tu te doutais de quelque chose depuis le début. On arrive enfin au dénouement de l’histoire, Elyon, parce que je ne m’embête pas à écrire une lettre pour le plaisir de gâcher de l’encre, du papier et du temps. Le mois dernier, j’ai surpris une conversation, entre papa et maman. Tu n’es pas un vrai Jenkins. Je n’ai aucune information précise, mais je sais que tu as été adopté. Personne ne s’en est douté car ils t’ont eu tout bébé et que la fausse couche de maman est passé sous silence à l’époque. Je ne te l’ai pas dit de vive voix car je n’ose même pas imaginer dans quel état cette nouvelle va te mettre, et pour être honnête je ne veux pas être dans le coin quand cela arrivera.
Orion Jenkins
03 mois 2089
PS : Ne t’étonnes pas si tu as découvert cette lettre dans du Verlaine, c’était volontaire, je sais qu’il y a peu de chances que tu l’ouvres rapidement, je me demande même pourquoi est-ce que tu le trimballes dans tes affaires, il en va de même pour Rimbaud, ces poètes sont vieux comme le monde.J'ai des questions, des questions qui me hantentJ'ai des questions pour toiAussi loin qu’il s’en souvienne, Elyon a toujours vécu avec les Jenkins, une famille de chialeurs comme il aimait les appeler, composé d’un père agaçant, d’une mère pleurnicheuse et d’un frère qui passait le plus clair de son temps à jouer au gosse modèle. Et puis il y avait lui, Elyon, le mouton noir de la famille. Celui qui s’énervait lorsqu’on lui refusait quelque chose, comme lui acheter un jouet, ou lorsqu’il devait manger des légumes, rien d’étonnant jusqu’à là, pleins de gosses boudent pour cela. Ce qui était le plus étrange, c’était les colères qu’il pouvait faire pour des futilités, des choses pour lesquelles aucun gamin de son âge ne se souciait. En plus de ça, ses parents n’étaient pas d’une grande utilité dans ses moments-là, leurs conseils furent d’ailleurs les mêmes pendant des années. « Fermes, les yeux, respires ». Comme si cela allait vraiment marcher, tout le monde sait que le feu brûle aussi bien dans le noir, sans parler de l’effet qu’un courant d’air peut avoir sur celui – ci. Jusqu’à ses dix ans, Elyon était décrit comme un gamin solidaire, très colérique et plutôt turbulant durant les rares moments où il se mélangeait avec d’autres enfants de son âge. Il voulait toujours être le meilleur, quel que soit le domaine concerné, et pour cela, mettre toutes les chances de son côté, se dépasser, ce n’était pas un problème. En grandissant, ce trait de caractère n’a pas disparu, seulement une règle s’est ajoutée aux autres : pour arriver à ses fins, tous les coups sont permis, aussi déloyal soit – il. C’est probablement à partir de ce moment que le gamin colérique, mais pas spécialement embêtant et devenu un petit emmerdeur de première. Pour ne pas faciliter la chose, les gens aimaient bien lui lancer quelques réflexions sur son caractère explosif qui ne ressemblait à aucun autre membre de sa famille dans le but de le piquer « c’est à croire que l’on t’a ramassé au coin d’une rue », « t’es sûr que t’as pas été adopté Jenkins ? ». Si au départ ce genre de remarque entrait par une de ses oreilles avant de ressortir immédiatement par l’autre, des questions ont fini par germer dans sa tête, avant de finir par l’envahir. Alors le brun, qui n’était considéré comme un jeune en pleine crise d’adolescence, commença à poser des questions à ses parents, sans jamais obtenir de réponses, ou du moins de réponses satisfaisantes. Cela aurait pu n’avoir aucune répercussion sur lui, quoi, on a tous un tas de questions sans réponses non ? Mais il en décida autrement. Puisque ces chialeurs étaient incapables de répondre à ses questions, il allait leur rendre la vie encore plus compliquée, jusqu’à ce qu’il puisse rejoindre Temperamental et ne plus jamais avoir à entendre parler d’eux. Mais vous savez, lorsqu’on s’obstine à entretenir une part d’ombre, il arrive que celle-ci finisse par grappiller un peu plus de place, jusqu’à vous remplir tout entier. C’est sûrement ce qui s’est passé avec notre Jenkins, bientôt il ne fût qu’ombre et colère, blessant, jouant avec les gens pour le plaisir de voir les sourires s’effacer, les épaules se courber, les larmes couler, les visages se décomposer, les cœurs se briser. Il lui arrive tout de même de ne pas se comporter comme un monstre, avec ses bons potes par exemple, en compagnie d’une personne qu’il tolère ou apprécie, même si ces dernières sont rares. Ou encore lorsqu’il essaie de faire craquer une fille qu’il vient à peine de croisée, bien oui, il est plus simple de charmer une personne qui ne connait pas votre réelle personnalité. Et croyez-moi, Elyon est doué pour cela ; faut dire que du haut de son mètre quatre-vingts, il est loin d’avoir un physique à plaindre, puis il s’entretient, le sport lui est indispensable. Il n’est pas rare de le voir courir tôt le matin ou le soir, il passe presque autant de temps à pratiquer la boxe et ne se prive pas d’une séance de musculation lorsque son temps le lui permet. Il y a encore quelques années, il n’était pas rare de le voir filé dans les rues sur un skate, pour une raison inconnue il a fini par délaisser sa planche. Mais un de ses atouts majeur reste son sourire, que l’on n’aperçoit que trop rarement malheureusement.- Parfois, il est plus sage de rester dans l’ombre que d’être aveuglé par la lumière.:
Chez journal,
Aujourd’hui nous sommes le 2 juillet 2092, je ne comptais pas écrire à ce sujet, mais j’ai du temps à tuer, et de toute évidence, je n’ai que lui en tête. Actuellement, je suis en route pour l’Afrique -oui, mon passage en Nouvelle Angleterre fut court- et je vais te parler d’Elyon Jenkins.J’ai toujours eu un faible pour les histoires où l’héroïne tombe amoureuse d’un connard, mais j’étais loin d’imaginer que j’allais faire partie de ces héroïnes. A mon arrivée en Nouvelle Angleterre, en janvier, j’ai intégré le secteur joie et c’est lors de ma première soirée dans ce nouveau pays que je l’ai rencontré. Un an plus vieux que moi, en deuxième années de droit, affilié au secteur Colère. On m’a tout de suite mise au courant que le passe-temps favori de ce mec, après les soirées, c’était les filles, mais comme tu t’en doutes, je me suis faites avoir, enfin, je me suis faites avoir simplement parce que je le voulais bien, c’est vrai. Après cette nuit là, je pensais qu’il ne m’adresserait plus aucun intérêt, on m’avait expliqué qu’Elyon prenait pour jeter, qu’il ne s’attachait et ne s’attardait sur aucune fille, et pourtant ce n’est pas exactement ce qu’il s’est produit. J’ai continué de le voir, et peu à peu j’ai pu découvrir la personne qu’il était. Honnêtement, je ne crois pas avoir croisé dans ma vie personne plus méprisante que lui, il avait cette manie de toujours prendre les gens de haut, de considérer chaque individu comme son inférieur, et puis quel égoïste, la planète aurait pu s’arrêter de tourner, rien n’aurait été grave tant que cela ne touchait pas sa petite personne. En plus de ça, il tenait toujours un discours peu glorieux sur les personnes n’appartenant pas à son secteur. Les Tristesses des chialeurs, les Joies des lèches culs (sympa pour moi), les Peurs des incapables, bien que ce soit le secteur qui en prenait le moins pour son grade. Malgré ça, j’ai continué à m’y accrocher. Je n’étais pas sa petite amie, loin de là, il n’a jamais eu à me le dire, il me le faisait bien comprendre en s’intéressant à d’autres filles. J’ai tout de même eu l’occasion d’apercevoir quelques parts d’humanité chez ce mec, enfin, d’entrevoir plutôt. Au départ, c’était simplement m’emmenant à droite et à gauche quand faire les trajets en transports ne me convenait pas, ou simplement lorsqu’il acceptait d’échanger ses chansons de rock, de rap, enfin tous ce qui n’était pas à mon goût, pour de la pop beaucoup plus tranquille, que mes oreilles appréciaient, et que les siennes détestaient, ça, il n’avait pas manqué de me le faire remarquer la première fois. La découverte la plus intéressante que j’ai faite se trouvait dans la boîte à gants de sa voiture. Celui que tout le monde considérait comme un abruti ne s’intéressant à rien m’avait laissé quelques minutes car il avait oublié son portefeuille, et en fouinant un peu je suis tombée sur un appareil photo ainsi que deux enveloppes. L’appareil était neuf, le modèle datait de l’année dernière, je le sais parce que ma sœur s’était acheté le même à sa mise sur le marché. Les enveloppes contenaient quelques clichés qui avaient été pris il y a quelques mois pour les plus récents, d’autres dataient de l’année dernière si l’on se fiait à la date écrite au dos de ces dernières. On pouvait y voir différents paysages tous aussi beaux les uns que les autres ; un coucher de soleil, un lac gelé, une ville plongée dans l’obscurité uniquement éclairée par les lumières qui s’échappaient des fenêtres des différentes habitations, mais aussi une série de portraits en noir et blanc d’une femme un peu plus âgée que moi, photogénique, certes, mais même avec le meilleur modèle du monde je crois que je n’aurais pas réussi à faire des photos aussi jolies. J’ai été interrompu dans ma petite observation par Elyon qui ouvrait la portière de la voiture. Dix secondes plus tard, l’appareil photo et les enveloppes avaient été rebalancés au fond de la boîte à gants. Quand je lui ai demandé si c’était lui, le photographe, j’ai eu une réponse digne de Jenkins. « Un, je ne t’ai pas demandé de fouiller dans ma voiture. Deux, oui c’est moi. Trois, le reste ne te regarde pas, alors occupes toi de ton cul. » Préférant éviter le conflit, je n’ai pas insisté, mais je me suis demandé pourquoi est-ce qu’il essayait de cacher le fait qu’il semblait s’intéresser à la photographie, sûrement parce qu’il pensait que cela briserait son image de mec dur ? Ridicule. Ce n’était pas mon problème de toute façon, et puis il était vrai que le droit semblait lui convenir, parce que pour ce qui concernait ses études, fallait reconnaitre qu’il était sérieux et impliqué.
Bref, venons-en au dénouement de l’histoire, le « pourquoi est-ce que j’écris à son propos » depuis trente minutes déjà.
Il y a un mois, comme régulièrement, Elyon c’est battu contre un type dans un bar, tout aurait pu se passer « normalement » pour reprendre ses mots, mais j’ai décidé de m’interposer, chose qu’il a apparemment très mal pris puisqu’après cela il s’est mis dans une rage folle et ne m’a plus adressé un seul mot, ni même poser les yeux sur moi. Et c’est ainsi que l’héroïne de l’histoire fut abandonnée par garçon dont elle c’était entiché. Dans tous les cas cela serait arrivé, puisque mon passage en Nouvelle Angleterre devait être de courte durée, mais je pense avoir compris quelque chose : Elyon Jenkins est loin d’être aussi monstrueux qu’il veut le faire croire, je pense simplement qu’il a peur de se rendre compte qu’au fond de lui, ce n’est pas un type détestable, mais quelqu’un de plutôt agréable.Demain dès l'aube, je t'oublieraiComme a su le faire Victor HugoAva Walsh, ou celle qui a bien failli bouleverser la vie d’Elyon. Pourtant, la première fois qu’il a posé les yeux sur elle, il était loin de se douter que la rouquine allait perturber sa petite vie. Au départ, tout s’est déroulé selon ses plans : il l’a voulu, il l’a eu, puis il l’a ignoré quelques temps, parce qu’on ne garde pas un paquet de gâteaux vide, ça n’a aucun intérêt. Elle ne s’était pas accrochée à lui, preuve qu’elle n’était pas bête et était resté lucide quant aux premières motivations du brun. Seulement, pour une raison que même lui ignorait, car habituellement, il aimait les défis, l’inaccessible, hors Ava ne l’était absolument pas. C’est à partir de là qu’un changement c’est opéré chez lui, le brun, qui trouvait agaçantes la plupart des présences humaines, exceptées quelques-unes, a fini par apprécier la simple présence d’Ava. Parfois ils leur arrivaient de simplement mettre de la musique, se poser sur le lit, elle avec un carnet et un crayon, lui avec son téléphone dans les mains en faisant mine de trainer sur les réseaux, alors qu’en réalité il regardait discrètement par-dessus son épaule pour voir ce qu’elle dessinait. Parfois, il avait même l’impression d’avoir l’air d’un type correct, ce qu’il ne voulait pas être. Le jour où elle a trouvé l’appareil photo et les enveloppes dans sa voiture, il avait hésité à lui arracher des mains et les balancer sur le parking dehors, ou les brûler, pour ne plus jamais avoir à les voir. Pourquoi ne l’avait pas t’il déjà fait d’ailleurs ? L’année dernière, il c’était acheté cet appareil sur un coup de tête et il c’était révélé très bon photographe. En soit, ce n’était que des photos, pas de quoi en faire un mélodrame, cependant l’image de lui derrière un objectif était tellement éloigné de celle qu’il c’était forgé, et il ne voulait pas qu’on le voit autrement. Pourtant, il ne pouvait le nier, il éprouvait une certaine satisfaction en voyant les moments qu’il avait réussis à capturer dans ses plus beaux clichés, cependant il avait toujours associé la fibre artistique à une certaine sensibilité. Lui, Elyon Jenkins, sensible ? A vomir. C’est ainsi que l’appareil et le reste avait fini caché dans sa voiture, car même s’il ne comptait pas s’en servir de nouveau un jour, il ne sentait pas non plus capable de les jeter.
Un mois avant le départ définitif d’Ava pour une destination qu’il ignorait, Elyon c’est battu dans un bar contre un mec qui avait eu la langue un peu trop pendue. Ni une ni deux, le brun avait décidé de lui envoyer son poing dans la figure comme il savait si bien le faire, parce que ce n’est un secret pour personne, il a le don de partir au quart de tour. Seulement il ne s’attendait pas à ce que la rousse tente de s’interposer entre eux. Etrangement, sa première réaction n’a pas été de s’énerver contre elle parce qu’elle les avait interrompus alors qu’il s’apprêtait à coller une flanqué au type. Non, il eut juste peur, peur pour elle, qu’elle se prenne un mauvais coup dans l’action. Le problème ? Elyon Jenkins, celui que l’on pouvait facilement comparer à une tombe, venait de ressentir de la peur pour une personne autre que lui. C’est cette banalité qui le mit en colère, qui le poussa à ne plus jamais approcher Ava. Pour la simple raison que ce qui c’était passé, et surtout ce qu’il avait ressenti était la preuve même qu’il commençait à changer, et s’il y avait bien une chose qui l’effrayait c’était ça. De changer, de se rendre compte que tout ce qu’il a bâti toutes ses années n’est qu’une façade qui cache autre chose à l’intérieur de lui. Apprendre et reconnaitre cette chose, c’est risquer d’être déçu de lui-même, alors il est préférable de se convaincre que cela n’a été qu’un accident, que non, il n’est pas doté de sentiments, être un robot qui suit ses propres lois est bien plus simple que d’être humain.
Si les gens ont la capacité de changer les autres, de quelque façon que ce soit, la meilleure option est probablement de ne pas s’y attacher, et pour cela il faut les maintenir à une certaine distance, la méchanceté à ce pouvoir.
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