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Misha Arnoïtev
Misha Arnoïtev
Messages : 3
Age : 21

Feuille de personnage
Secteur:
Année d'étude : 1er année
Etudiant(e) en : Art Plastique / Appliqué (Beaux-Arts)

Misha Arnoïtev Empty Misha Arnoïtev

Ven 27 Mar - 20:56
Misha Arnoïtev Vv70




Mish∀. 

Oui, ce gosse que tu vois là-bas avec ses longs bras qui s'agitent en tout sens continuellement. Cet enfant écorché par la vie et couvert d'ecchymoses violacées qui font de sa peau le réceptacle parfait d'un ciel nocturne. D'ailleurs il y passe beaucoup de temps dans les étoiles. Il s'y perd, s'y noie voluptueusement quand il n'arrive plus à réfléchir. Sa main distraite et frêle tremble, toujours avec cette éternelle cigarette coincée entre la phalange de l'index droit et le majeur. Il l'est d'ailleurs. Majeur ? Ouais. Mais pas vraiment. En réalité, il n'a rien de responsable. Un marginal, tu crois ? Pas vraiment. Un anar' peut-être oui, même assurément. Avant il aimait la vie, il vivait tout haut, tout fort, aucune contrainte. Des parents qui ne roulait pas sur l'argent mais cela convenait au système, il ne manquait de rien. Puis la compréhension, le doute permanent de n'être ni un individu, ni un réussi. Un réussi. Comme eux. Ceux qui vivent dans l'opulence de leur ignorance. Après tout, on est peut-être plus heureux comme ça ? A ne chercher aucune question sans réponses brutes et irréalistes. Un jour, son père lui avait parlé de son ancien pays, une grande contrée qui avait vécu la guerre et le totalitarisme. Et ce livre. Une dystospie... 1980..Il ne sais plus le chiffre exact. C'est vague. Et sa mère lui répétait qu'ils ne connaîtraient jamais ça tout les trois tant qu'ils mangeaient à leur faim.
 
Alors il avait oublié. Un peu. Très peu de temps. Jusqu'à Arthur. Il l'avait aimé si fort. Misha ne fumait pas. Et la première taffe avait été la fumée dissipée d'une relation emplie de brouillard. Ils éteignaient leur clope sous un baiser, ils se collaient si fort que leur souffle se mélangeait aux odeurs de bitume brûlant et de cendres froides. Arthur passait sa main dans la chevelure brune de Misha en lui soufflant sa fumée sournoise.

Misha Arnoïtev Hkeg

- T'es un gamin. Un enfant des pavés que j'arrive pas à comprendre. 
Puis il se rallumait une seconde clope, s'appuyait sur les marches de ce vieux parking et continuait sans le regarder :

- C'est marrant quand même...Secteur de la tristesse...
Misha n'avait rien répondu, haussant les épaules. Il n'était pas aussi rebelle qu'il le voulait. Il avait trouvé des squats, fréquentés des dissidents aux bras levés. Mais il ne comprenait pas tout ça. Ne fallait il plutôt pas mener une révolution violente plutôt que caché ? Ou alors juste taper en s'immiscent au mieux. Mais le système l'avait rattrapé. On lui avait offert un avenir, de l'art à n'en plus finir. 
Arthur était dans la Colère. Ça lui allait bien. Il était virulent, stratège et anticonformiste aussi mais peu de temps. Arthur avait finit par aimer son secteur, à se revendiquer comme un élément important pour sa nation, la fierté d'un pays. 
Et puis Misha avait compris. Il s'était habitué à vivre derrière les gens vivants, ceux qui parlait et rigolait haut. Lui, on ne lui prêtait aucune attention, à peine comme s'il était seulement une petite nébuleuse dans la voûte infinie. Et c'était peut-être sa chance de s'en sortir....


Misha Arnoïtev Xs9i

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 Misha le regarde. Il attrape maladroitement le paquet qui traîne au fond de sa poche et froisse le carton contre son pouce. Il sort une clope. La porte à sa bouche, les mains tremblantes. Sa main gauche triture son T-shirt. Silence. Misha allume sa cigarette, le regard bas.


- Tu sais j'aurai voulu que ça se passe autrement. Le mec en face sourit un peu tout en parlant, une pointe de nostalgie dans la voix.

Aucune réponse. Juste le bruit incessant des véhicules au loin. D'habitude Misha aime cet endroit. Il vient avec son skate de temps en temps. C'est calme, propice à tout quand on ne ressent plus rien. Il se fait pitié à lui même. Si triste. Et la situation actuelle l'est davantage. Pitoyable. Le gars devant s'approche, doucement. Il est blond, les yeux clairs. Il est beau. Pas comme Misha. Misha ressemble à une fille. On le lui dit souvent. Il a des cheveux trop long, bouclé, des yeux ternes, des mains élancés. Mais Misha s'en fout pas mal. Lorsque le type s'approche dangereusement de ses lèvres, il recule en le foudroyant du regard.

- Putain casse toi ! Maintenant.

Arthur. Il l'aime pourtant. Ils ont vécus comme des fous, ils ont fait l'amour comme des adultes dans des corps d'enfant. Mais Misha refuse, il déteste la soumission. Si Arthur ne veut plus sa liberté, alors il ne veut plus de Misha. Peut-être qu'il est amoureux de quelqu'un d'autre. D'une fille ? Ca n'a pas d'importance. Le brun souffle un peu de fumée, avant de tourner les talons. Il rejette son sac sur ses deux épaules. Attrape son skate. Il doit y avoir son carnet d'art pour les cours sur les marches où se trouve Arthur. Mais c'est sans importance, encore une fois. Il veut partir, il n'arrive plus à respirer. Arthur l'appelle, court vers lui. Et il pleure, sincèrement. Misha s'arrête et le fixe, longtemps, jusqu'à ce que le blond effleure ses lèvres. Mais pour Misha c'est un baiser d'adieu, un baisé salé et doux à la fois. Il le repousse si violemment qu'Arthur n'esquisse pas un geste, le visage rouge, le souffle coupé.

Et la suite, Misha ne s'en rappelle pas très bien. Il court jusqu'à son appartement, un petit grenier au dernier étage d'une bâtisse ni trop âgée ni trop moderne. C'était quoi, les bâtiments d'antan ? Des vestiges sombres remplies de souvenirs tristes ? Misha n'en veut pas. Et puis ce grenier est génial, plein de lumière, plein de solitude réconfortante tout de même. Ses parents avaient de l'argent pourtant. Mais Misha était trop plein de ressentiment, trop plein de haine. Et ses parents aussi. Alors il a fait l'amère expérience des substances, des nuits volées à des gens inconnus. Misha n'était plus lui, et ça avait été un court réconfort. Puis il y avait eu Arthur, la guitare, le skate, le dessin. Des nuits qui sentaient bon le café froid et le thé tiède, des nuits noires qu'ils remplissaient de milliers d'étoiles sans lumières, des phares qui ne guidaient pas. Des phares qui les rassemblaient. Des bouquins longs et abîmés, des pages de croquis sur les murs, des caresses violentes et bouleversantes. Ils se suffisaient. 
Puis tout avait encore une fois basculé. Encore une fois. 

Misha Arnoïtev R2gk
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